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Les chansons d'abord

Les chansons d'abord
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Les chansons d'abord
28 juin 2009

La première note

PublicEst-ce en soufflant dans une corne de rhinocéros, en faisant vibrer un brin d’herbe ou en tapant sur une calebasse, un jour du lointain passé, un homme a émis une première note de musique. C’est à dire un son pur, décomposable en une fréquence fondamentale et quelques harmoniques caractéristiques du timbre (mais ça il ne pouvait pas le deviner).

Notre homme répéta son geste, le montra aux membres de sa tribu qui finirent par tous l’apprécier et qui lui demandèrent de venir faire sa note dans certaines occasions (départ à la guerre, retour de chasse, longues soirées pluvieuses, etc...) Le premier intermitent du spectacle était né.

En plein succès de la note de musique, l’artiste faisait des tournées de concert qui l’emmenaient de tribu en tribu, un jeune homme proposa un nouveau type concert, où il faisait bouger ses doigts et obtenait deux sons différents : deux notes.

Le public fut hunanime : “c’est du n’importe quoi, on y comprend rien, ça n'a rien avoir avec les règles de l'art”.

La musique contemporaine était née.

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23 mars 2009

C'est malin

refletMettons nous à sa place : "Ils viennent de m’avouer leur blague, en rigolant. Ils se moquent de moi, en plus. Moi qui essaye de comprendre laborieusement la logique du monde, qui prend mes apprentissages au sérieux, je me suis laissé berner comme un bébé, alors que j’ai déjà 6 ans. J’ai l’air de quoi ?. Imaginez vous que mes propres parents, ont abusé de mon innocence, et que pour pouvoir me prendre en photo avec un air de ravi au pied d’un sapin qu’ils font sécher dans le salon, ils m’ont fait croire à un personnage complètement loufoque, qui vivait sur les nuages et descendait par les conduits de cheminée déposer des paquets (parfaitement propres malgré leur passage par le cheminée). Et moi, brave couillon, j’ai tout gobé, les rennes volants, les lutins qui fabriquaient la même chose que ce qu’on trouve à Jouet-Land, la distribution instantanée par un seul bonhomme à des milliards de foyers sur terre. Hou que j’ai honte. Et quelle déception ! Des gens qui “n’aiment pas les mensonges”, soit disant. Des gens que j’admirais tant ! Mais alors sur qui peut-on compter ? Jamais plus je ne leur ferai confiance. C’est la première grande trahison de ma vie. Ah, elle commence bien ma vie !"
23 mars 2009

Français, Françaises

restoPour piloter vers le bonheur le peuple incompétent, nos politiciens ne sont-ils pas obligés d'user, contre leur gré, de slogans simplificateurs, de promesses intenables, voire de programmes factices ? S’adressant à des néophytes, nos politiciens professionnels ne sont-ils pas conduits, contre leur volonté, à utiliser des arguments superficiels, flatteurs ou menteurs ? Bref, la démagogie n'est-elle pas l’avenir de toute démocratie ? Ah ! quelle douleur ce doit être pour eux de ne pas pouvoir parler honnêtement à ce ramassis d’électeurs incultes, comme la vérité doit les démanger, comme leur rôle est ingrat et difficile. Et quand j’apprends par un sondage, qu’ajouté à cela, 75% des français se méfient d’eux... alors là, je compatis à 100%. Mais que cela ne nous prive pas d'un bon débat dém(ag)ocratique !
23 mars 2009

Quoi de neuf ?

manegeJe ne connais pas de question plus embarrassante : "Salut, quoi de neuf ?" Posée par un correspondant téléphonique qui vient de surgir du silence, ou par un camarade croisé dans un centre commercial. Que répondre, comme ça, à l'improviste, sans faire ni trop long ni trop vide ? J'écarte les classiques "Pas grand chose" ou "Que du vieux", faciles mais démoralisants, et j'écarte aussi les prosaïques "Ah bien justement, je viens d'acheter des chaussures". Je sens bien que la réponse idéale serait plutôt une bonne nouvelle, simple et joyeuse, du genre : "Ma femme est enceinte". Mais ayant déjà eut trois fois l'occasion de l'utiliser, je ne veux pas en abuser. Pourrais-je répondre sincèrement "Plein de choses neuves ! Des mots, des rimes, des vers, une histoire, des notes, des accords, des arpèges, une ligne de basse, un accompagnement au piano, une chanson, deux, trois, plein de chansons..." sans passer pour un bouffon ? Surtout au milieu d'un supermarché ou en communication avec quelqu'un qui m'appelle depuis son portable. Alors j'élude, je biaise, pitoyable mais prudent : "Et toi ?..."
23 mars 2009

Tournée

enregComme dit ma mère : « Ah, ce mois-ci tu travailles ». Je vais donner une dizaine de représentations du « Tiroir à trésors ». Ma mère établit une différence sensible entre les jours où je joue un spectacle, donc où « je travaille », ce qui la satisfait, et ceux où je reste chez moi, ce qui l’inquiète. Que je m’occupe de l’écriture du spectacle suivant, de la composition et l’enregistrement des chansons, des répétitions, de la rédaction des supports d’information, de la recherche des contrats, la facturation, la paye ou la comptabilité, ce n’est pas pour elle du « vrai travail » qui la rassure. Sa manie m’amuse beaucoup, sauf que cette vision est pareillement ancrée dans bien des esprits, et sans doute dans l’esprit de ceux qui remettent perpétuellement en question le statut des intermittents du spectacle. Embarrassés qu’ils sont par ces salariés bizarres, à qui ils ne parviennent pas à donner une franche légitimité. De ce fait, les intermittents sont gérés par l’Assedic et l’ANPE, comme des chômeurs ordinaires, et reçoivent chaque mois une carte de pointage calquée sur celle des chômeurs ordinaires. Cependant, comme les intermittents dégottent au moins cinquante employeurs par an, la taille de la carte est souvent insuffisante. C‘est un détail… amusant, disons.
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23 mars 2009

Solde

barrePeut-être qu’une version “low cost” du TIROIR A TRESORS serait la bienvenue dans notre époque économiquement stressée... Bien sûr, il s’agirait d’offrir à prix discount un spectacle de “qualité égale” ! Ainsi, les chansons originales seraient remplacées par des chansons du domaine public (Frère Jacques, J’ai du bon tabac) de durée strictement équivalente. La guitare Taylor serait remplacée par une guitare Bontempi ayant tout pareillement six cordes. Le costume de scène serait remplacé par un costume de taille identique aux couleurs d'un sponsor. La durée du spectacle serait exactement la même, mais elle inclurait le montage et démontage qui seraient effectués en présence du public. Ce simple détail, outre son intérêt pédagogique, permettrait d’assurer trois représentations dans le temps d’une seule auparavant ! Ne resterait qu'à trouver un nom à ce TIROIR A TRESORS. Pourquoi pas LA BOITE A BABIOLES ?
23 mars 2009

Mots d'enfants

Laissons un peu la parole aux enfants (les miens, à cause des droits d‘auteur): Martin (5 sautMans) : Papa, ça veut dire quoi minable ? Moi : Pas beau. Martin : Ah. Ton tee-shirt il est minable. Louis (au même âge) : Maman ! J’ai coincé la braguette de mon sac de couchage ! Martin (à 2ans, jouant près du téléphone depuis un moment) : Papa ! Quand on appuie sur les « comptes » y a quelqu’un qui parle. Louis (à 8 ans) : Maman, vite ! Sa mère : Je suis en train… Louis : En train à vapeur ! Martin : Il faut laisser de la nourriture pour les pauvres. Moi : Ah, oui, où est-ce qu’on leur laisse ? Martin : Dans la poubelle, ils vont la chercher. Anaïs, de 3 à 7 ans, a rencontré un chat caresseux, des « roues en prison » (chainées sur la neige), elle a « claqué des lèvres », elle a regardé « tout un album d’images carrées » (BD) , elle s’est levé avec les « yeux mélangés », elle a eu «un point de côté à la tête », les pieds tout« frissonnés » en sortant du bain, les « mains poireuses » après avoir épluché son fruit, ce qui n’avait rien à voir avec la « bave des mains » de quand elle transpirait, elle s’est plaint de recevoir toujours la part de gâteau « la plus massacrée » ou des madeleines « cabossées », et à « bon appétit » a répondu : « bon appétit toi-même». Moi : Ne sois pas grossier, le père-Noël t’entend… Martin : N’importe quoi, la fenêtre est fermée.
23 mars 2009

Broum

Carnet5Une brume automnale enveloppait la ville dans un sauna glacé. Je quittais l’hôtel, quand un bruit de machine déchira l’air humide et mes tympans. Je crus qu’un chantier s’était ouvert pendant la nuit. Que des marteaux piqueurs et des pelleteuses avaient entamé des fouilles dans la rue. Que des bûcherons abattaient un arbre. Que des hélicoptères poursuivaient un serial killer. Qu’un rassemblement de Harley-Davidson avait envahi la place… Rien de tout cela. Deux employés communaux chassaient les feuilles mortes à l’aide de soufflettes à moteur thermique. Le tas de déchets valsait devant eux sous l’influence des vents mécaniques. Ah ! Le triomphe de l’homme, du progrès et du commerce sur la nature sale et désordonnée. Qu’il est doux, me dis-je, de vivre en pays avancé, loin du silence affolant des balais !
23 mars 2009

Bip

Carnet2Depuis que la carte à puce est devenue un moyen de paiement courant, les commercants de tous poils ont attrapé un tic de langage : "je vous laisse saisir votre code". Ils pourraient dire "veuillez saisir votre code", "je vous prie de bien vouloir taper votre code", "voulez-vous avoir l'amabilité d'entrer votre code confidentiel", "allez-y cher monsieur, déclinez donc votre code". Mais ils disent tous : "je vous laisse saisir votre code". Le choix de cette formule est peut-être dû au mouvement de recul que serveurs, vendeurs et caissières effectuent pendant que nous pianotons, semblant soudain s'intéresser au temps qu'il fait pour nous rassurer sur leur honnêteté : ils nous "laissent" tout seul pour saisir notre code secret. En entendant cette phrase toute faite, qui me semble participer à un appauvrissement des rapports humains, j'ai envie de répondre par quelque autre tic à la mode : "ça va pas être possible", "y'a un souci, j'ai pas l'goût" ou "c'est ballot, je l'ai zappé !" Mais je me ravise, ne voulant pas me retrouver face à un individu perdu qui n'aurait plus de répartie congelée à me passer au micro-onde, je saisis mon code. Il est d'ailleurs facile à retenir : ****.
23 mars 2009

Bises

parkingAutant prévenir tout de suite les touristes qui se lanceront à la découverte de ma région, la Drôme s’enorgueillit d’une coutume aberrante, une coutume auprès de laquelle les danses folkloriques du Limousin et le chapeau Breton passeraient pour un alliage de bon goût et de bon sens. Une coutume qui me navre et s’impose pourtant à moi quotidiennement : “chez nous, c’est trois”. Traduisez : ici, les gens se font trois bises. Trois, j’ai bien dit trois ! Se faire deux bises, je ne connais pas l’origine de cette coutume : était-ce, au moyen âge, un acte destiné à se prouver que l’on n’avait pas de poison caché derrière les molaires ? Ou bien, que l’on acceptait fièrement l’idée de partager la lèpre ou un herpès ? Je l’ignore, mais au final, la coutume est mignonne, un frôlement de peau, un petit couinement, bon, pas plus grave que de serrer une main moite ou molle. Mais alors trois ?... Pourquoi avoir brisé la symétrie nationale, pourquoi s’être créé ce particularisme consternant, quel est le sens de cette prétentieuse différenciation géographique ? Je n’ose pas imaginer que dans certaines régions les gens aient poussé le curieux jusqu’à se faire... quatre bises ?... Comment ? Si ?... Où ça, dîtes-vous ?... Non !!! A Paris ???.... J’y crois pas !
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